Des fois, je crash. Des fois comme aujourd’hui, où je me rappelle un peu trop longtemps, un peu trop intensément, les souffrances, les douleurs que j’ai vécues il y a un an.
Je me rappelle la trahison, la douleur, les mensonges, le désarroi. Je ressens une colère intense, une amertume, une rancœur. Je tombe dans le « comment peut-on agir ainsi? Comment peut-on faire ça à quelqu’un qu’on aime? Comment quiconque ayant un minimum de conscience peut faire ça? »
Je suis fâchée, triste, abattue, fatiguée et Dieu que j’en veux aux personnes concernées. Je ne leur souhaite rien de bon. Je leur souhaite de se séparer, de ne pas être heureux. De payer pour les mauvaises choses qu’ils m’ont faites. Je voudrais leur pardonner, mais je n’y arrive pas. Je leur en veux trop. Je suis trop dans l’incompréhension. Je voudrais leur crier tout ce qu’ils m’ont fait sentir. Je voudrais les savoir malheureux. Je voudrais savoir qu’ils en repentissent.
Oh oui, encore parfois, je crash. Pas aussi loin, pas aussi profondément, pas aussi longtemps qu’avant, mais ça arrive encore. Comme quoi on a beau grandir, apprendre, évoluer, travailler sur soi.. la noirceur fait autant partie de nous que la lumière et force est d’admettre qu’il faut parfois l’affronter, le vivre.
Je ne suis pas fière de ce que je dis là. Je ne suis pas fière de tomber, de m’accrocher les pieds. D’en vouloir, d’être fâchée, de vivre de la rancune. Et après ben.. je me rappelle que je suis humaine. Que je suis là pour ça. Que j’ai le droit. Et peu de temps après, je retourne dans le droit chemin.
Parce que c’est ça, la vie. On ne sera jamais toujours bon. On ne sera jamais irréprochable, malgré tous nos efforts. Et je pense que moins on essaie de s’en cacher, plus on avoue nos failles, moins on essaie de se faire croire que tout est toujours beau au pays des câlinours, plus on sera apte à oui, parfois tomber, mais surtout à se relever et pitié, à ne pas se juger.
